Etape 15: quand la vie dépend d’un caca
Les anesthésistes sont drôles et très sympa. Je me sens tout de suite très à l’aise, on fait plein de blagues, on rigole comme des gamins. J’ai de la chance de toujours tomber sur de gens incroyables.
L’un d’eux me parle des risques:
L’opération sera plus risquée que la première.
-D’accord, mais pourquoi?
-T’as été à selle aujourd’hui?
-euh… non
-ça aurait pu couper le retour veineux, en créant une dépression autour de ton cœur à la poussée
-Couper le retour veineux?
-Le sang qui n’arrive plus à aller jusqu’au cœur… pour cette opération on craint que ça arrive.
-Oups… bon ok…
Je suis fatiguée et habituée à ce milieu, sur le moment ça ne m’impressionne pas plus que ça. Je sens que j’ai encore plein de ressources pour cette épreuve. J’arrive au bloc opératoire, encore quelques réglages à faire, on me met le masque, l’un me pose la main sur la tête, un autre sur ma jambe et par quelques phrases toutes calmes ils m’apaisent.
Je m’endors, confiante.
Photo: en route pour le bloc opératoire