Etape 13: enfermement et libération
L’infirmière me raccompagne au lit, va chercher le docteur. J’ai un nouvel électrocardiogramme mais le cœur s’est calmé. On me pose un appareil qui prend en direct la fréquence de mon cœur et lance une alerte au bureau si le rythme est irrégulier ou trop rapide. Journée complète alitée, pas le droit de marcher, j’ai des nouveaux médicaments à prendre pour que mon cœur se calme. A peine je me brosse les cheveux ou je vais aux toilettes que les infirmiers arrivent en courant voir si je fais un malaise car la machine indique que je fais des tachycardies (le cœur qui bat trop vite). Je rage, j’en ai marre. Le lendemain c’est idem. J’en peux plus et les douleurs au dos redeviennent intenses, je recommence à prendre des morphiniques pour tenter de les calmer tant bien que mal. Je n’en peux plus. J’ai l’impression d’être en prison.
Grâce aux médicaments mon cœur finit par se calmer et jeudi à J+10 j’ai enfin le droit de sortir!!!! Je suis tellement heureuse!
Je vais voir mon patron avec une super amie qui m’accompagne et je lui fais une belle surprise! Il hallucine en me voyant, ça me fait bien rire et ma bonne humeur revient au galop. Quel plaisir aussi de pouvoir être dehors au soleil! Je revis.
Les matins je subis une surveillance étroite au chuv et les après-midi je peux sortir (en faisant doucement). Je me souviens de ma promesse faite avant mon opération et j’achète les crayons de couleurs que j’offre à la pédiatrie (cf Etape 5). Ainsi le plus dur est derrière moi! 🙂
Je rencontre ma nouvelle voisine de chambre, Anna, qui a 30 ans. Ça fait « plaisir » de voir une autre jeune dans cet étage qui ressemble à une ems!
On m’annonce que je vais être transférée à la maison de rééducation cardiaque le 21 avril. Je suis tellement heureuse que je crie un énorme «Youpiiiiiiii!!!». J’en ai marre d’être à l’hôpital et me réjouis de franchir une nouvelle étape de cette longue aventure.
Sauf qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué…