La Suisse à VTT étapes 7 & 8
Jeudi 18 mai 2017, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, consultation de cardiologie
Ce matin, j’ai rendez-vous avec mon cardiologue pour un contrôle du cœur. J’ai toujours un léger stress au moment de l’échocardiographie, quand il regarde mon cœur à l’aide d’une sonde. Je me rappelle de mon retour en urgences au bloc opératoire après ma première opération et j’ai une petite appréhension qu’il découvre quelque chose qui ne va pas. Sauf que là… tout est en ordre! On discute de ma pratique sportive et on convient ensemble que je prenne rendez-vous au printemps 2018 en cardiologie du sport pour que je puisse reprendre la compétition. Je suis aux anges et mes yeux brillent, plein d’étoiles.
Je reçois au même moment un appel de mon médecin du sport (qui est également mon médecin traitant) qui m’annonce que mon taux de fer est en chute libre et qu’une perfusion de fer est préférable. Je quitte donc l’hôpital pour foncer au cabinet et faire le plein « d’essence ». La salle d’attente est remplie de mille bonnes choses à manger et pour une fois je regrette de ne pas devoir attendre plus longtemps 😉 La perfusion de fer se passe sans souci et me voilà prête pour la suite des aventures!
Dimanche 21 mai 2017, 25 kilomètres, 720m D+
Il y a des jours où tout ne se passe pas comme prévu, et cela fait aussi partie de l’aventure!
Pour ce dimanche qui s’annonce beau, chaud et relativement ensoleillé, je me lève à 5h du matin pour 5h de trajet de train et de bus, jusqu’au petit village de Stein dans le canton de Saint-Gall. Je monte un premier col relativement « facilement » car il y a peu de dénivelé positif et je descend à toute allure sur l’autre versant, direction Amden puis Niederurnen. Le chemin est très peu technique mais il y a environ 200m de sentier avec des gros cailloux que je descends sans freiner plus que tant. Je rejoins la route un peu plus bas et je sens que mon pneu arrière est tout dégonflé. Un petit coup d’œil me montre que mon Tubeless a explosé et le lait coule de partout. Le Tubeless est un système sans chambre à air qui permet que, lorsqu’il y a un petit trou, la sorte de lait à l’intérieur sort et colmate l’ouverture. Sauf que là tout a explosé… Etant quelque peu une touriste naïve, je n’ai pris ni chambre à air ni matériel de réparation et je me retrouve bien embêtée! Durant 1h30, j’interpelle chaque cycliste que je vois pour lui demander tant bien que mal en Allemand s’il n’aurait pas une chambre à air en 26 pour me dépanner. Malheureusement, soit ils n’ont rien soit ils ont leurs roues en taille 29. Je décide donc, dépitée, de rentrer chez moi et de m’arrêter en route à Zürich pour rendre visite à deux de mes amis qui y habitent.
Je les y retrouve et ils me proposent de dormir chez eux. Je pourrai ainsi donc passer chercher une nouvelle chambre à air au magasin de vélo le lendemain matin et reprendre mon aventure. Merci les potos!
Je profite de l’après-midi pour visiter la ville et nous mangeons le soir des sushis au restaurant.

  
Lundi 22 mai 2017, 67 km, 2300m D+
Comme petit-déj, Raluca et Federico me préparent un délicieux mélange de flocons d’avoine, lait de riz, mangue fraîche, canelle et miel. Me voilà prête à affronter les cols alpins! Le magasin de vélo ouvre à 9h et je suis surprise en arrivant cinq minutes avant l’ouverture, du nombre de personnes qui attendent devant. Il va falloir patienter! Les vendeurs et mécaniciens sont overbookés, mais je leur demande simplement une chambre à air et leur explique que je peux procéder moi-même à la réparation mais que j’ai oublié le matériel chez moi. Ils me conduisent à l’atelier et me mettent tous les outils à disposition. La classe! Voilà mon vélo réparé et prêt à affronter de nouveaux kilomètres… et j’ai prévu cette fois-ci la chambre à air de rechange qui est dans le sac. On ne sait jamais 😉
Je reprends le train pour Niederurnen et passe sur la partie la plus ardue de cette traversée de la Suisse. Un premier col de 1000 m de dénivelé positif pour 11 kilomètres de montée, qui symbolise le passage entre la Suisse orientale et la Suisse centrale, une descente extrêmement technique de l’autre côté où l’on est obligé de pousser le vélo sur deux kilomètres environ, avant que le chemin devienne facile et permette de souffler quelque peu. Un deuxième mur de 750m D+ m’attend mais celui-ci passe sans souci. J’arrive ainsi à Einsiedeln. Je calcule que j’ai juste le temps de faire la prochaine étape (facile et roulante) jusqu’à Schwyz si je veux pouvoir prendre le train pour ne pas rentrer trop tard chez moi. Je pédale le nez dans le guidon, sans guère relever la tête ni souffler jusqu’à Schwyz où j’attrape le train voulu de justesse. Ouf!
La suite… les 2 et 3 juillet! Car je m’envole d’ici quelques jours à Madagascar, découvrir seule et sac au dos cette île splendide, sa culture et ses habitants.
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