Qui suis-je ?

Je m’appelle Myriam.
Je suis une jeune fille pleine de vie.
J’ai vécu l’enfer.
Mon coeur a explosé de chagrin.
Mon corps a explosé de douleurs.

Je suis née troisième d’une famille de quatre enfants. Malgré l’aisance financière de mes parents et un cadre de vie matériel qui aurait pu sembler propice à une enfance heureuse, la réalité est toute autre. J’ai grandi extrêmement seule, dans une ambiance marquée par la violence, les coups, la peur, les menaces et les insultes, que ce soit à l’école ou à la maison, mais surtout, le plus douloureux, sans amour, sans reconnaissance. Je suis un poids. Je suis nulle. Je suis de la vermine. Je suis inutile. Mais je suis rebelle.

A mes quinze ans, je suis diagnostiquée d’une maladie génétique rare: le syndrome d’Ehlers-Danlos. Cette maladie me cause beaucoup de douleurs, de fatigue, ainsi que d’importants problèmes cardiaques, digestifs, articulaires, cutanés, neurologiques, oculaires… La liste est longue, et la maladie complexe, imprévisible. Pourtant, je n’en suis pas vraiment triste car mes médecins m’apportent l’écoute que je n’ai jamais obtenue. J’ai alors une nette aggravation de mes problèmes de santé, probablement car ils présentent une porte de secours. L’équipe médicale a rapidement des suspicions de maltraitance familale et après discussion, m’envoie dans un service spécialisé.

A 17 ans, je fais appel au service de protection de la jeunesse. C’est la décision la plus difficile de ma vie. Un mois plus tard, une voiture de police vient me chercher, je mets quelques habits dans un sac à dos et je quitte le domicile familial. Je me débrouille au fur et à mesure pour trouver de quoi me nourrir et où loger. C’est une période de ma vie extrêmement pénible, où j’erre sans repères, ma maison sur le dos, épuisée, hantée par les flashbacks et les cauchemars. Après des histoires de services sociaux, d’avocats et de juges, j’entre à l’université en biologie à mes 19 ans. J’ai enfin un domicile fixe. Parallèlement à cela, je commence le sport, qui deviendra rapidement une aide précieuse pour surmonter mon chagrin et pour apprivoiser ma maladie.

Aujourd’hui, à vingt ans, j’ai un environnement un peu plus stable et surtout, j’en profite pour croquer la vie à pleine dent, réaliser mes rêves les plus fous et me rendre compte que la vie, elle est quand même belle!

Freedom!

« Nous sous-estimons souvent le pouvoir d’un contact, d’un sourire, d’un mot gentil, d’une oreille attentive, d’un compliment sincère ou de la moindre attention; ils ont tous le pouvoir de changer une vie. » Leo Buscaglia

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